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K2
31 mai 2008

Trisector- Ter (the end)

Alors, comme prévu ou promis, voici la synthèse...
Je vais me commenter moi-même (!).En penché, avant et en pas penché,après.

Une bonne dizaine d'écoutes pour cerner la bête. C'est un excellent album.
Je n'y vois que deux points de faiblesse, le 1 (voir ci-dessous) et le 3.

Je dois avoir quarante ou cinquante écoutes now. Il y a beaucoup plus que deux points de faiblesse. Voyons :

1.The Hurlyburly,
instrumental, comme un échauffement... Un peu anecdotique quand même.
Honnêtement, au bout du compte, sans intérêt. Dehors. Score 0/1.
2.Interference Patterns,
très très grand morceau, chants et lyrics hallucinés. Le frisson jubilatoire quand on sait qu'on a un morceau que seuls eux peuvent faire.  Pas de changement, c'est vraiment un morceau extraordinaire.Je garde. Score 1/2.
3.The Final Reel,
très calme, une ballade qui me fait penser à Curtains ( les 2 prénoms sûrement) mais qui ne m'accroche pas vraiment, un peu artificiel, un peu forcé... Je me relis, et c'est ça, exactement ça, il manque l'étincelle dans ce morceau, qui est trop apprêté. Ennui. Score 1/3.
4.Lifetime,magique, comme une dérive, un superbe climat, chant hammillien d'une douceur profondément sereine, la beauté est quelque part, par là, palpable... Ce morceau-là tient la route. Je persiste et signe.Score 2/4.
5.Drop Dead
basique, mais pleine d'humour, et j'aime beaucoup, ça dépote ! Là aussi, honnêtement, ne passe pas la rampe après  plusieurs écoutes. Score 2/5.
6.Only in a whisper,
belle réussite, quelle intro ! Après réécoute, un morceau que je trouve trop "propret". Je ne le retiens pas. Score 2/6.
7.All That Before,
carrément emballant, humour au 3e degré et une vraie mise en abyme hammillienne. Mais peut-être l'ai-je déjà dit ?
Alors, ça ne fait rien si je me répète, mais celui-ci est très bon. Je garde. Score 3/7.
8.Over The Hill
se pose comme une montagne (et pas une colline) dans l'album, magnifiquement placée juste avant la fin, et les évidences de ce morceau de bravoure ne sont pas celles que l'on croit, rien du "rock progressif" là-dedans, simplement une architecture sonore et textuelle parfaites avec 12 minutes pour les exposer ! Un bon morceau mais on en fait le tour finalement assez vite, lyrics comme musique, voilà l'exemple de parfums qui s'évaporent. Score 3 sur 8.
9.(We Are) Not here
belle conclusion, rythmée, dynamique au climat décalé presque fantômatique...
Celui-ci tient plutôt pas mal la rampe. Je garde. Score 4/9.

Et les 3 complices ?  Banton omniprésent et inventif à l'orgue et très bon à la basse, Evans est particulièrement étincelant à la batterie, Hammill chante et interprète à la perfection, belle cohésion d'ensemble, ça gaze !
Je ne change rien à ce constat. Il faut aussi voir la musique jouée.
Hammill reste vraiment trop faible dans son jeu de guitare, voilà ce que je puis ajouter.
Quant à un certain saxophoniste manquant, à aucun moment je ne pense à lui dans le disque.Pareil.
Les trois hommes ont pari gagné, bravo ! Du plaisir, de l'émotion ,de la réflexion, de l'humour, de la profondeur. Excitant.

Le pari a du mal à "tenir" sur la distance du temps, si je me permets l'expression. Excitation certes, au début, mais cela s'échappe quand même et je trouve peu de consistance, musicalement à cet album, qui tourne en rond par les limites de l'instrumentation surtout. L'overdose d'orgue guette, par endroits.
Mais c'est surtout un disque d'une vitalité et d'une créativité qui pourraient en remontrer à beaucoup de "groupes momies " qui se "reforment" à la pelle depuis quelques mois, dans la plus totale auto-indulgence à bandelettes, dans la sécheresse désertique de leur créativité enfuie, oubliée et enfouie, avec le coup de la nostalgie et la pompe à fric en prime.
Je module un peu, la créativité pas tant que ça (qu'avons-nous de vraiment nouveau, inattendu ?), la vitalité oui pour l'interprétation, et je ne retire rien de la sincérité de la démarche mais, malheureusement, je suis plus que pessimiste sur un futur exaltant de cette formation. Verdict très moyen finalement.
Cela pourrait nous conduire ou nous ramener à du Peter Hammill solo, vraiment solo, qui a peut-être encore le potentiel de nous proposer quelque chose qui marque... pourquoi pas ? Ceci dit, Incoherence et Singularity ne sont pas mes albums de chevets. Et la dernière fois que PH m'a vraiment emballé c'était CLUTCH. 2002. A suivre. 

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