H H
Howard Hawks.
Je lisais ces jours-ci une chronique sur ce cinéaste que je connais un peu, par ses films évidemment. Une rétrospective ayant lieu en ce moment à la Cinémathèque française.
J'ai savouré cet article parce que j'y ai retrouvé des lignes directrices qui m'intéressent bougrement.
La postérité visible de Hawks est enfouie. Hawks est un cinéaste invisible et pourtant essentiel.
Tenir ses distances, tel pourrait être le programme hawksien.
Par exemple, l'amité masculine n'est jamais auréolée par la virilité des pactes mais juste scellée par la mission à accomplir; "rien de plus" pourrait être ainsi un mot d'ordre, une manière de considérer les hommes qui dénude la portée emphatique des actions humaines pour mettre en relief le seul moment de leur accomplissement.
Un strict ajustement des fins et des moyens, sans portée existentielle.
Mais sobriété ne veut pas dire sévérité, au contraire, dans des récits au long cours, des balades tranquilles et sereines, à la douce ironie, parfois nonchalantes...
Voilà, tout ça me parle, j'y sens un profond respect du spectateur, une vision noble et artisanale du vrai cinéma populaire...
Je termine en donnant quelques titres de films que je vous recommande ( je les ai tous vus) : L'impossible Monsieur Bébé, Seuls les anges ont des ailes, Le grand sommeil, La captive aux yeux clairs, Les hommes préfèrent les blondes, Rio Bravo et Hatari.