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K2
24 novembre 2006

Ciné

mc_cabe

J'aimais (=j'aime) bien les films du cinéaste américain Robert Altman.
Parmi ceux qui me reviennent, QUINTET (1975 peut-être ?), que j'aimerais revoir à l'occasion, est un "polar" en huis clos se passant sur la banquise si je me rappelle, qui baigne dans une ambiance un peu fantastique ou métaphysique fort réjouissante.

J'ai aimé bien sûr aussi le célébrissime MASH (1970) avec Eliott Gould et Donald Sutherland faisant les 400 coups pendant la guerre du Vietnam, un film iconoclaste comme on dit, qui m' a permis de repérer Sutherland l'acteur qui m'a rarement déçu dans les films que j'ai pu voir de lui. Son côté pince sans rire sûrement, cette capacité à jouer aussi le salaud intégral ou le méchant de service avec enthousiasme.

Mais le film d'Altman que je garde est Mc Cabe & Mrs Miller (titre français John Mc Cabe).
Je me rappelle particulièrement les chansons de Leonard Cohen parfaitement en phase avec l'aspect désenchanté du film, un rythme lent, une manière de filmer réaliste, crue, se méfiant de la légende ou de l'âge d'or du western. Du pur Altman , en fait, cassant les mythes. Le choix des acteurs principaux Warren Beatty et Julie Christie pour jouer des personnages qui essaient de vivre/survivre au coup par coup, sans grandes illusions, a son importance. On est aux alentours de 1900 et on sent nettement qu'en changeant de siècle, l'espoir et les illusions vont sûrement en prendre un coup !
Mc Cabe monte une petite affaire en y mettant les moyens, ce qui va attirer la convoitise des concurrents, et en ce temps-là, la négociation pouvait être "brutale" ! Et donc, faire jouer un tenancier de bordel et une mère maquerelle par ces deux acteurs plutôt "glamour" comme on pourrait dire aujourd'hui, accentue ce décalage et renforce le clin d'oeil.
Aucun romantisme et paradoxalement (?) un film qui vous étreint, qui diffuse une émotion palpable.

Crépusculaire, désenchanté, lent comme une désagrégation, traversé d'émotions contradictoires, le film raconte une histoire simple, sans concession. Il va au bout de sa logique, évitant la "happy end" commerciale. Tout se termine dans la neige, le froid, et Mc Cabe ne s'en tire pas. Magnifique.

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K2
  • description courte (d.c) déconnologie combinatoire (d.c) discontinuité contradictoire (d.c) définition compliquée (d.c) distorsion cohérente (d.c) dispositif caustique (d.c) discrète concision (d.c) double-cloison (d.c) diverses chroniques (d.c)
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