Ménager la ménagerie ? (2)

24 septembre 2010

Ménager la ménagerie ? (2)

Dans le courant de l'été, je fus alerté par des petits cris que j'ai eu du mal à identifier d'abord puis à localiser. N'y prêtant pas attention au début, devant leur répétition, je menai mon enquête deux ou trois jours après, et je découvris un matin de juillet deux chatons dans la haie qui borde notre jardin.
Un gris-noir super mal peigné et un noir et blanc avec une patte comme trempée dans la peinture noire.
Evidemment, première recherche (premier réflexe) ... un tour dans le voisinage pour savoir si des petits ne s'étaient pas échappés.

Que nenni. Je finis par me demander aujourd'hui jusqu'à quel point ils n'auraient pas été déposés dans la haie...

Bon, considérant la situation, je me dis, un chat ça va, mais les chats auvergnats quand il y en a beaucoup ça ne va pas... Bref, je m'évertuais dans un premier temps à les refouler gentiment , à les décourager habilement à grands coups de seaux de flotte dans la tronche, à les remettre de force dans la haie, les reconduire à la frontière en quelque sorte...vu qu'ils n'avaient pas leurs papiers, en plus...
Un conseil de guerre mené un soir à la maison mit en évidence qu'il ne fallait absolument pas les laisser rentrer dans la maison et encore moins les nourrir. Surtout pas. J'évoquais l'idée habilement stratégique de leur balancer de l'eau empoisonnée à pleins seaux pour les dégoûter encore plus, mais bon.

Quelque temps après, ils étaient toujours là. Nouveau conseil de guerre : qu'est-ce qu'on fait ?

On élimina rapidement le procès et la pendaison, par ailleurs je ne possède pas d'arme à feu, et ils couraient trop vite pour que je les finisse à la pelle. Nous avons donc décidé de passer au plan B directement, à savoir, on les fait manger le soir mais dehors toujours. Et on passe des annonces pour les proposer à l'adoption.
Cette solution intermédiaire nous amena à les baptiser UN et DEUX pour nous repérer. UN étant le noir et blanc à qui je donnai rapidement le diminutif de U. Bref, on se retrouvait avec un chien et trois chats, dont deux en instance de départ.

morty Mon pote Morty.

Quelque temps plus tard, nous étions déjà au mois d'août, nous avions (enfin) des contacts.
Finalement le numéro UN a été adopté par une copine de notre fille aînée. Il s'appelle désormais Perceval. Tout semble aller le mieux du monde, même si nous attendons toujours la carte postale.
DEUX s'appelle toujours DEUX, il est chez nous et va y rester. Il est un peu mieux peigné qu'au début, il bouffe tout le temps et il fait bras droit de Mortimer qui, lui, joue le rôle du chef.

Un et Deux en action.

Quant à Le Chien, plus que jamais philosophe, il semble prendre tout ça avec recul, il s'amuse bien avec ses nouveaux potes, il leur prête sa queue avec laquelle ils jouent (même si je le soupçonne de tenter de les assommer de temps à autre).
Enfin, les matins comme les soirs, quand on nourrit tout ce petit monde, il y a un côté cirque Pinder mâtiné de Tex Avery à la maison qui n'est pas piqué des hannetons.

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