24 mars 2009
Partage
Un poème que j'ai lu dimanche dans l'après-midi en pensant à l'été, de belles sensations...En partage, c 'est là :
C'est le matin plein de tempête
au coeur de l'été.
Mouchoirs blancs de l'adieu, les nuages voltigent,
et le vent les secoue de ses mains voyageuses.
Innombrable, le coeur du vent
bat sur notre amoureux silence.
Orchestral et divin, bourdonnant dans les arbres,
comme une langue emplie de guerres et de chants.
Vent, rapide voleur qui enlève les feuilles,
et déviant la flèche battante des oiseaux,
les renverse dans une vague sans écume,
substance devenue sans poids, feux qui s'inclinent.
Volume de baisers englouti et brisé
que le vent de l'été vient combattre à la porte.
Pablo Neruda
Publicité
Publicité
Commentaires