Fugitif(s)
Un samedi matin, week-end donc, à quelques petits kilomètres de la maison,dans la campagne environnante, je retrouve les chemins habituels, aujourd'hui plus que boueux, il est 9h30 et des "poussières" ...
Les orages de jeudi soir, auxquels j'ai échappé de justesse par chance car j'avais fini de courir juste avant, et l'abondante chute de grêle qui a suivi ont fini de laminer certains passages plus que délicats à pratiquer ce matin...
Mais c'est sans importance.
Je n'ai encore croisé personne, un peu plus tard ce sera un VTT - et ce sera bien le seul - réellement à la croisée des chemins, car hésitant sur la bonne direction.
Il fait très légèrement frais, il y a une humidité tonifiante dans l'air, contrairement à certaines fois qui me reviennent en mémoire où il fait lourd et étouffant.
Le moment est agréable, coupé de tout, j'éprouve les bonnes sensations - physiquement en particulier - à courir une heure sur un bon rythme, ce qui est rassurant après une longue coupure. La forme va revenir, elle n'est pas très très loin, et j'apprécie de n'avoir pas "trop perdu" comme on dit.
J'y pense, à ça et à d'autres choses, sensations et idées classiquement vagabondes et fugitives, qui se bousculent doucement, alors que je ne perds pas de vue le chien, qui est là devant moi, à son affaire, qui galope et batifole, heureux.
Je ne me sens alors pas bien différent.
Et je nous vois un peu comme deux gamins qui prennent un plaisir fou à simplement arpenter les sentiers, à passer dans les flaques, à écouter ou sentir...
Je suis à peu près certain qu'à cette pensée, à cette image, je me mets à sourire...