The Margin + - cd
THE MARGIN
+ (réédité et augmenté en 2001)
Hammill / voix,
guitare, piano
Ellis / lead guitar, b vox
Evans / batterie parcussions
Potter/ basse
Pochette noir et blanc, sobriété exemplaire et, surtout LA célèbre photo d’Anton Corbijn, Peter Hammill saisi en plein vol, sur le vif, à pleins poumons certainement, en train de se donner corps et âme -les yeux fermés- à son interprétation, intense et expressive.
Un double-cd LIVE réédité en 2001 qui fournit un superbe témoignage
de l’activité scénique du « K group » enregistrée en Ecosse, Angleterre et Allemagne.
Augmenté d’un deuxième disque (d’où le + du titre) , cet
album vient contrecarrer en quelque sorte l’enregistrement non officiel titré "The Secret Asteroid
Jungle".
Que dire d'un enregistrement public qu'on ne sache déjà ? C'est une captation, un témoignage. On pourrait dire que ce double-album résume toute la 2e
période de Peter Hammill, post Van der Graaf Generator de 77 à 83.
Observons en
effet le détail des titres :
Cd 1
The Future Now
(The Future Now) 1978
Portown Down
(pH7) 1979
Stranger still
(Sitting Targets) 1981
Sign (id.)
Jarkon King
(A Black Box) 1980
Empress’s
clothes (Sitting Targets) 1981
The Sphinx
in the Face (The quiet zone / Van der Graaf) 1977
Labour of Love
( Patience) 1983
Patient
(id.)
Flight (A
Black Box) 1980
Cd 2
The Second Hand
(The Future Now )
My Experience
(Sitting Targets)
Paradox drive
(Enter K) 1982
Modern (The
silent corner &.. 1974)
Film Noir (Patience)
The Great Experiment
(Enter K)
Happy Hour
(id.)
Central Hotel
(Sitting Targets)
Again (In Camera)
If I Could
(The Future Now)
The Margin ne déroge pas aux principes hammilliens en
vigueur concernant un enregistrement
LIVE. A l’image de VITAL.
C’est plein pot, c’est en pleine gueule, c’est intensité & énergie à fond, et c’est comme ça et pas autrement.
La pochette le signifie : “no applause, no overdubs, this is what happened on stage”.
Cet album doit s'écouter attentivement car c’est surtout l’occasion de
proposer d’excellentes "relectures" de titres parus en solo et qui sont là
transcendés par la scène, révélant ainsi leur potentiel complet.
C’est aussi un second disque avec dix titres de plus qui vont
plus loin que le seul K-group au niveau du répertoire. La moitié de Sitting Targets est jouée, et j’apprécie la
fougue de « My experience » tout comme la rage de « Central
Hotel ». On pourrait détailler, les bonnes surprises sont
nombreuses : la possibilité d’entendre des morceaux tirés de Enter K, de
Patience par exemple.
Et au milieu de
cette mer déchaînée, deux ou trois ilôts
« d’avant » tels « Again » ou même « The Sphinx »…
Vous aurez saisi que ce qui importe ici, c’est l’esprit, l’attitude : le groupe réinvente, réarrange, fait véritablement redécouvrir des pièces comme "The Jargon King", "The Second Hand", ou "If I Could" dont la version proposée a une fort belle épaisseur avec un PH bien en voix. "Flight", morceau-fleuve de 20 minutes, n’est pas toujours convaincant ici, mais la performance mérite d’être saluée.
Ce double-album s'avère finalement une excellente "archive vivante" de ce répertoire fin 70s-début 80s de Peter Hammill et met ainsi en évidence, en pleine lumière, que cette période ne saurait être sous-estimée.
Avec recul, une fois le temps passé, on constate que tout cela n'a pas pris une ride, n'a pas bougé.
Hammill a simplement évolué et fait d'autres choix, mais l'époque n'en a pas été moins créative que les autres.
Ce disque le rappelle et le démontre s'il en était besoin.