Reprises

Ranger sa cédéthèque peut être utile surtout lorsqu'elle est en sacré bazar bien évidemment.
Cela permet de remettre dans la platine quelques délaissés, dont on s'aperçoit à l'usage qu'ils sont toujours là, dans notre tête, dans notre coeur et l'on se prend à penser qu'il n'y avait aucune raison à cet éloignement.
Ces derniers jours je me suis re-délecté des deux premiers albums solo de Colin Blunstone, Ennismore et One Year, comme un bain de jouvence dans la pop finement ciselée du début des seventies. Toujours pop, j'ai réécouté Martin Newell, un vrai excentrique anglais, pote par ailleurs d'Andy Partridge de XTC,  avec The Greatest Living Englishman, un disque où il n'y a rien à jeter, parfaite synthèse de la pop british inventive et intelligente. J'ai replongé dans Live Rust de Neil Young, et Zuma, un de ses meilleurs. Le lien étant tout trouvé, ce fut David Crosby, If I could remember my name, très très bel album de 71 ou 72 je pense. Un vieux Joe Jackson m'a retraversé les oreilles : Night and Day, un très bel album qui n'a pas bougé. Un vieux Genesis, Foxtrot, me confime que je n'arrive plus à écouter un de leurs albums en entier ... 

Voilà des moments un peu étranges où l'on arrête "d'avancer"...même si j'ai quelques cd en avance à découvrir quand le moment sera venu.

Bien sûr, ces plongées dans le temps n'ont pas la même tonalité.
Synchrones pour certaines avec la sortie de l'album, et là elles me renvoient à des éléments précis, Joe Jackson qui marchait très fort dans les années 80 marque (parmi d'autres artistes) les premiers temps où nous avons vécu ensemble avec ma future épouse, Live Rust de Neil Young me rappelle que j'avais vu le film du concert deux fois en deux jours dans un petit ciné d'art et essai,  Martin Newell me ramène il y a quinze ans en arrière quand nous venions de nous installer là où nous sommes actuellement...

Pour les autres, j'ai un peu de mal à me rappeler les circonstances, en dehors de ma curiosité habituelle, qui m'ont amené à mettre la main sur ces albums. Mais il est indéniable, l'expérience l'a prouvé, qu'ils ont toute leur place dans l'étagère !
Du coup, le quand du comment du pourquoi devrait me revenir un jour ou l'autre !

Comments

[K]

Gilles > J'ai aussi des vinyles mais je n'ai pas la place de tout réinstaller pour les écouter, mais je compte bien que cela change dans notre futur logement. Quant au coq à l'âne, d'un disque prévu à un autre finalement, c'est pareil ! Et c'est bon !

[Gilles Aitte]

Ma discothèque est bien rangée (je parle à dessein de discothèque car j'ai encore des vinyles qui me permettent de remonter le temps comme tu le fais en remontant jusqu'à l'enfance), c'est peut-être la seule chose que je range bien chez moi, mais je fais malgré tout de ces redécouvertes au hasard de mes recherches. Je pars avec l'idée d'écouter un disque et je tombe sur un autre que j'avais cessé de voir alors qu'il était là. Certains parce que trop évidents, trop écouté même si je les aime, mais comme si j'avais envie de me refaire une virginité auditive avant de les remettre, ou parce que je sais que je ne les aimerais plus autant et que je ne veux pas être déçu par eux ; d'autres parce que je ne les connais pas assez et n'accroche pas dessus quand je les vois.
J'aime bien ces redécouvertes, associer l'écoute à un moment, quand c'est possible...