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K2
20 septembre 2007

The Aerosol Grey machine - cd

Van der Graaf Generator -1969

Hammill Evans Banton Ellis

aerosol1

Réédité en 97 (à la fois sur un label allemand et sur le label perso du patron -FIE records- avec un tracklisting légèrement différent), The Aerosol Grey Machine permet surtout de se plonger dans une époque, la fin des sixties, et de se familiariser un peu avec la genèse du "groupe". Un peu, oui.
Car, rien n'est jamais simple (d'obscures questions de contrat en particulier) et le point de départ de ce disque était prévu comme un premier album solo de Peter Hammill mais les circonstances (et le rappel de ses camarades pour enregistrer ) aboutirent à un disque sous le nom de Van Der Graaf Generator.
Ces tribulations, incertitudes, revirements nous amènent à quelques précautions. Car on repère bien sûr le potentiel vocal de Hammill, la qualité intéressante des paroles et des thèmes abordés, mais musicalement ça reste encore balbutiant dans l'ambiance, ça reste marqué de teintes un peu psychédéliques, acides. L'unité entre les morceaux n'est pas très évidente non plus. Mais quoi de plus normal pour une première tentative finalement ?

La noirceur, l'étrangeté des climats apparaissent toutefois dans les trois morceaux de fin d'album "Aquarian", "Necromancer" et "Octopus". Là on repère les germes - musicaux et thématiques - de ce qui va se mettre en place, émerger peu à peu.
Globalement c'est un album juvénile, intéressant et qui ne se prive pas de partir un peu dans tous les sens dans la plus totale fantaisie ( le morceau titre fait 46 secondes , par exemple, et c'est un pur délire inconséquent).
Les notes de pochette sont de la même eau.
On sent que les musiciens cherchent, expérimentent et cela donne aussi quelques perles comme Running back, Into a Game qui laissent sourdre le potentiel du groupe, de Hammill comme chanteur et parolier.
Le prix de cet album est là quelque part, dans ces tentatives, dans ces effluves et ces promesses. Surtout pour un "debut album" comme disent les Anglais.

Je ne peux conclure cette chronique sans mentionner LE morceau qui ouvre l'album : AFTERWARDS qui est un de mes préférés dans la discographie : lancinant, un peu froid, avec des allusions obliques à l'acide, bref, une ballade romantique décalée à la Hammill .

You stare out in yellow eyes larger than my mind; 
in viscous pools of joy, relaxing, we glide...
it's all too beautiful
for my mind to bear
and, as we shimmer into sleep, something's unshared.
         
But, seeing the flower that was there yesterday,
a tear forms just behind the soft peace of your shades....
The world's too lonely
for a message to slip
but between the dying rails of peace
you trip.
         
The petals that were blooming are just paper in your hand;
your eyes, which were clear in the night, are opaque as you stand.You were too beautiful
for it to last...
these visions shimmer and fade out of
the glass.
         

Entendue plus tard en concert en 1992 à Toulouse en rappel, Hammill  - en solo - était venu nous l'offrir magnifiquement à la guitare acoustique, et l'émotion est encore intacte aujourd'hui.
Je sais que je ne l'oublierai jamais.

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Commentaires
K
Dark > Superbe morceau en effet, impact immédiat à l'époque et...inchangé. <br /> Merci de passer, de lire, de mettre un petit mot ...et rendez-vous sur SKIN le 30/09 eh eh !
D
Afterwards a aussi pour moi une résonance bien particulière...c'est le premier morceau de VDGG que j'aie jamais entendu...et qui m'a fait dresser immédiatement l'oreille. Merci à toi pour ces rendez-vous chroniques...
K2
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