The Noise - cd

Peter Hammill - 1993

D'abord la pochette : parmi les plus hideuses, n'ayons pas peur des mots.

1993, pas un grand cru... Indiscutablement l’un des albums que je ne réécoute jamais. Un signe...
Deux morceaux sauvables Primo on the Parapet (pour le message, Primo c'est Primo Levi) et Planet Coventry qui a une ambiance intéressante et tient bien la route.
Sinon, c’est pour moi un des plus faibles albums de Peter Hammill.
Bien sûr en son temps, je l'ai écouté. Régulièrement. J'ai même assisté à un concert à Paris en 1993 au Bataclan où de nombreux morceaux de l'album furent joués.
Alors pourquoi en arriver là ?
PH prend la pose de rocker mais ça ne marche pas, en fait ça va 5 minutes, et puis basta. De la même façon qu'on ne peut le ranger dans le fameux "rock progressif ", PH n'est pas un rocker, tout simplement. A moins que ce disque ne soit qu'une récréation qui irait même jusqu'à la plaisanterie de potaches, ce qui est  parfaitement admissible ! Mais ce n'est  pas ce qui est tout-à-fait annoncé...
Parce que, là, les compositions sont sans intérêt durable, le tout fait très laborieux, appliqué, la production est "bateau", ça sonne pour tout dire exercice de style sans grande inspiration.
Et c'est lourd.
Bon, pour y revenir, vu que la pochette fait pas dans la dentelle, on pouvait s'y attendre !

Le format court, incisif des chansons qui fonctionne à merveille sur Sitting Targets-1981 ou Patience-1983 par exemple, parce qu’au service de vraies histoires comme notre homme sait si bien les trousser, ne sert ici qu’à des platitudes où l’on s’embourbe allègrement.
Si la comparaison avec d'autres albums n'est pas à son avantage, c'est sans doute que cet album n'a pas vraiment d'identité (et de place bien à lui) dans la discographie de Peter Hammill.

Et c'est un album finalement très auto-indulgent. Toute la magie hammillienne est cruellement absente.
Mais...cet album, qui divise beaucoup les amateurs de Hammill, confirme aussi que cet artiste fait selon ses sensations, qu'il ne calcule pas vraiment, qu'il prend des risques et s'efforce d'emprunter de nouvelles voies. Ca passe ou ça casse comme on dit ! Quand ça coince, le ratage est souvent monumental mais plein de panache, et quand ça réussit, on atteint des sommets rarement égalés.

The Noise fut le premier album de la B-loud series. Et le dernier !

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[K]

albums chroniqués,selon la règle de parution établie, seront en juillet : le 10 Nadir's Big Chance, le 20 Godbluff et le 30 Enter K.