Dakar Globe ça Change

L’actualité récente de la fin du mois de décembre comme des premiers jours de janvier nous incline à penser que le temps est venu de résoudre certains problèmes sociaux qui nuisent gravement à cette bonne société franchement fraternelle et franchement libérale dans laquelle nous évoluons.

Aujourd’hui nous traiterons de deux cas graves et préoccupants pour lesquels nous ferons une proposition s’appuyant  sur des principes admissibles par tous:  la nécessité qu’il y ait une place pour chacun dans la société , associée à l’idée que l’activité physique ne peut pas faire de mal (même si c’est crevant), et que chacun peut participer.

Pour balayer sans délai l’objection de fatigue, nous précisons qu’il est tout-à-fait possible d’utiliser le système par procuration  parfaitement illustré par le sport à la télévision. Nombreux en effet sont les Français en short devant leur poste en train de pousser avec la mêlée française, en train de dribbler huit adversaires de poche dans un mouchoir de foot, le tout une bière à la main. Ce n’est pas si facile, convenons-en, mais au moins chacun participe.

Voyons maintenant le premier cas.

Le Paris-Dakar, sans doute l’avez-vous remarqué, s’éloigne de plus en plus de nous puisque le départ naguère de Paris, puis de Madrid, a eu lieu une année de ... Dakar !

Et cette année, plus raisonnablement, du Portugal me souviens-je. Les raisons nous échappent, sans doute faut-il voir là-dedans un peu de fraternité (voir plus haut) avec nos amis européens du Portugal. Surtout qu’il ne me semble peu raisonnable d’avancer l’argument de l’économie de carburant.

Evidemment cette affaire ne va pas sans un certain paradoxe, car cet éloignement du départ ne garantit aucunement une tranquillité médiatique à l’arrivée…

Ceci étant, les organisateurs sont en danger : si ça continue, les noirs d’Afrique vont conduire les 4 x 4 ! Voilà qui serait peut-être la solution à tous les certains problèmes néo-colonialistes logistiques que pose ce rallye .

Bon, on ne va pas épiloguer, mais …réfléchissons bien. Le constat est dur, Dakar/Dakar :  on ne peut s’empêcher de penser que cette épreuve cruciale tourne un peu en rond, un peu comme Gérard Holtz, le célèbre baroudeur-aventurier de la télé, à la différence que lui ne sait pas ce qu’est un rond.

Voici donc le simple petit réaménagement auquel nous pourrions procéder pour éviter les habituelles complaintes que l’on entend sur cette épreuve.

L’an prochain, je suggère qu’on appelle cela le «Kerguelen» et qu’on donne à Holtz l’exclusivité à vie de la présentation à la radio avec un billet aller-simple, départ en pédalo...  Oui, là on pourrait parler de fraternité.

Etudions maintenant le deuxième cas qui consiste là encore à utiliser au mieux une épreuve déjà rôdée, bien installée. Quand on anticipe un peu, ça permet de s’organiser. Pour la prochaine édition, voici ce qui pourrait se faire. Il s’agirait de regrouper des inutiles réinsérer des sans-emploi : mettre un SDF dans chaque bateau du Vendée-Globe.

Les marins resteraient à terre dans leurs familles, ce qui limiterait la consommation d’antidépresseurs.

N’oublions pas que les SDF n’ont pas (ou plus) de famille ou de relations, donc c’est tout bénéfice. Personne pour les réclamer. Vous me direz, ils ne savent pas naviguer : et alors? Il y en a qui ne savent même pas mendier non plus.

Cette mesure serait vraiment efficace.

Et les économies seraient considérables : un SDF en perdition dans les 40e Rugissants, pas la peine d’aller le chercher ! Un avion chilien ou australien pour sauver un mec qui bosse pas, qui traîne dans la rue, non alors ! Et si ça se trouve, il a pas d’assurance ! C’est encore l’Etat qui va payer, avec nos impôts. Ah, mais ! Soyons sérieux !

Il faut le dire, je n’ai jamais vu un avion australien faire du repérage et s’occuper d’eux dans les rues piétonnes et pourtant je suis près : moins de deux mètres en ville...

Il s’agit d’être réglo, de vérifier par l’usage le vieil adage: qui peut le moins, peut le moins. Et inversement.

D’ici là, stockez du carton.