On a "ça"...

J'ai bien évidemment pris un soin méticuleux à ne pas regarder en direct ce qui nous a été présenté comme une interview de celui qui fait actuellement office de président dans notre république. J'en ai suivi par contre les développements et commentaires, ne pouvant par là-même échapper à certains extraits (absolument pitoyables) qui m'ont renforcé si besoin était dans l'idée qu'il faut absolument que notre pays se reprenne, à commencer par se débarrasser de "ça", démocratiquement j'entends.

Ce ne fut visiblement qu'un long monologue aux ficelles énormes joué par un piètre interprète limité. Les trois présumés journalistes questionneurs n'étaient que des passe-plats, ce qu'ils n'ont jamais cessé d'être en vérité si l'on y regarde bien. L'ironie triste de leur sort mérité étant qu'ils furent à plusieurs reprises "retournés" c'est-à-dire sommés de répondre, de donner leur assentiment ou leur approbation, et donc "moquables", manipulables, taillables, corvéables à on ne leur dit pas merci. Il faut dire qu'ils n'avaient aucune question à poser. Ce ne fut qu'un show, un mauvais spectacle de plus, un divertissement dans le sens où il s'agissait qu'on pense à autre chose, et surtout pas à l'essentiel.

L'image renvoyée de notre démocratie est loin d'être reluisante, nous sommes décidément dans de sales draps. Le triste brouet servi ce soir-là, mais qui est au menu tous les jours, est un mélange infect d'approximations, de contradictions, de mensonges, de non-arguments, d'esbroufe, de vantardise, assaisonné de morgue et de mépris. Et quand c'est le même qui accuse ses adversaires politiques de ne pas avoir de propositions, c'est certainement une parole d'expert... Comme celles-ci peut-être :

« Je veux une République irréprochable, le président de la République c'est l'homme de la nation, ce n'est pas l'homme d'un parti, ce n'est pas l'homme d'un clan. Je veux donner à chacun sa chance. Je veux être le président de tous les Français. Je veux que tous sachent que dans mon esprit comme dans mon coeur, ils ont une place, ils ont un avenir. Je veux que les nominations soient irréprochables, je veux que le Parlement ait davantage de pouvoir, je veux que les ministres soient moins nombreux, quinze au maximum, et qu'ils rendent des comptes et qu'ils s'engagent sur des résultats. |e veux défendre la Ve République mais je veux changer la pratique de la république : plus de simplicité, plus de proximité, plus d'authenticité. Au fond, je souhaite, si vous me faites confiance, être le président d'une démocratie qui sera exemplaire au regard du monde. »

Rideau.

Comments

[Anne]

Fait pareil, exactement. Pour le même résultat cogitatoire, exactement.