ekko gleizkrew
Titre barbare pour soirée contrastée musicalement.
J'ai emmené notre grande fille pour ce concert en deux parties, un duo trompette-bugle et contrebasse, qui nous a proposé une musique intimiste, faite de reprises (Horace Silver, Mal Waldron) et de compositions personnelles. Ensemble plutôt apaisé, sur des tempos un peu (trop) uniformes et en privilégiant le mode mineur, ce qui en a rebuté certains dans l'assistance si j'en crois les quelques échanges "d'après-match" ...
La grande fille a eu du mal, et moi beaucoup moins, j'apprécie souvent ces musiques un peu entre deux -- où l'ennui n'est pas loin (!) en apparence seulement -- c'est juste qu'il y a de la place pour l'auditeur, qui peut partir en rêve et "boucher" quelques espaces vides avec le risque de tomber dedans parfois...
Aux antipodes, la deuxième partie : le projet en trio du batteur Philippe Gleizes, avec saxophone et orgue hammond, un univers intense, musclé, hyper-électrique, où le silence (à 99 %) n'a pas sa place. Où, comme je l'ai pensé en conclusion, "la batterie est un sport de combat", si l'on en croit l'exceptionnelle énergie et vélocité du batteur. Une performance physique aussi.
Des univers musicaux me venaient à l'esprit avec, nettement, Magma, Soft Machine, et plus fugitivement King Crimson et Van der Graaf Generator. Dans l'ensemble, j'ai passé un bon moment, rencontré un univers au parti pris esthétique intéressant, mais sans enthousiasme excessif (peut-être y avait-il un peu de fatigue de ma part), avec des morceau longs qui évoluaient sans alterner systématiquement fort/doux et lent/rapide.
Pas dans les inoubliables, mais en résumé, une bonne soirée.