HAMMILL à PARIS

13 mai 2006 La Maroquinerie / Peter Hammill chant, guitare, claviers & Stuart Gordon, violon

Siren Song, Nothing Comes, A Better Time,
un petit galop pour se chauffer... mais déjà des indices que ça va être du bon, les aigus sur Siren Song,

Ensuite une marche supplémentaire, un degré d'intensité en plus, Gone Ahead , impeccable...

Les deux hommes sont visiblement dans un bon soir, humeur et humour au beau fixe, très bien en place et décidés à mettre la barre plutôt haut. Exigence.

(photo by Sean Kelly)

Ensuite ça bascule dans un " guitar set" renversant de rage, d'énergie avec (excusez du peu) Comfortable, Shingle Song, Driven, Like Veronica, If I could, Patient...
Des versions étincelantes à chaque fois. Des arrangements ou des "relectures" à tomber, Comfortable une espèce d'incontournable de ce duo et cette instrumentation, un shingle song tendu et émouvant, Driven de feu, et un Like Veronica qui arrache tout sur son passage. If I could et Patient sont également de haute volée , Gordon ne laissant pas sa part au chat comme on dit, et Patient qui grandit et gronde progressivement même si le premier break est joué "calme", étonnamment et étrangement calme. C'est comme si Hammill avait littéralement "redécouvert" ces morceaux.
On se rend compte aussi que la voix a retrouvé toutes ses inflexions, si caractéristiques par l'étendue du registre et cette puissance...

(photo by Sean Kelly)

Fabuleux. Véritablement fabuleux.

Retour aux claviers et le festival se poursuit avec un Bubble rageur, un Faculty X qui en remet une couche comme si c'était possible ( et super bien en place) , A Way Out émouvante ( vraiment, oui, même pour moi qui ne suis pas un grand fan de ce morceau) , puis avant le rappel un Stranger Still où l'apocalypse n'est pas loin sur le final.

Un morceau au piano.

VISION, une version magnifique, apaisée et élégiaque, une décidace en fait à Jamie Fogg (voir message sur le forum yahoo anglais) décédé une semaine plus tôt. Un geste qui honore Hammill et Gordon.
Ultime morceau de la soirée, et dans ces circonstances, on conçoit qu'il ne pouvait pas y en avoir d'autre après.

Voilà, que dire de plus ?
que Peter Hammill, 150 personnes, peut-être un peu plus, est toujours un secret bien gardé... hélas. Mais quel concert ! oui, quel concert ! Chapeau bas, messieurs.

Et comme PH en nous quittant nous lançait "à la prochaine ", on ne peut que lui répondre "oui, et très vite on espère !" :):)

Une chanson que PH présente comme parfaitement adaptée ici puisqu'il l'a écrite à Paris. On est sur un nuage en ébullition.
C'est fini. Rappel, pas rappel ??? Oui, les revoilà.